Actualité (Jeudi 14 Juin 2007)
DRAME DES NAISSANCES HORS MARIAGE À ANNABA
Une moyenne de 20 bébés par mois
Par : HAFIZA M.
Le phénomène des naissances hors mariage connaît depuis le début de l’année en cours, une croissance exponentielle à Annaba.
Le nombre de ces nouveau-nés, enregistré durant les 5 premiers mois de l’année en cours est deux fois supérieur à celui de toute l’année 2004.
Ces statistiques sont aussi effarantes car elles renseignent sur l’existence d’autant de mères célibataires. Le phénomène est tellement flagrant que nos sources vont jusqu’à “suspecter l’existence d’un réseau de prostitution dans le milieu
universitaire”.
Selon des sources hospitalières, depuis janvier dernier, 110 mères célibataires ont été délivrées dans les différents services de maternité de la wilaya.
Ceci sans parler de toutes celles qui accouchent dans la clandestinité.
Un chiffre effarant quand on sait, par exemple, que durant l’année 2004, 120 bébés sont nés hors mariage dans ces services, un chiffre qui nous avait été communiqué à l’époque par les services concernés.
“Toutes les couches de la société sont touchées par ce phénomène avec, cependant, une nette prédominance dans le milieu estudiantin”, devait révéler notre source qui
affirme que les jeunes filles concernées sont dans la grande majorité originaires des wilayas limitrophes venues poursuivre leurs études à Annaba.
Le phénomène est tellement flagrant que nos sources vont jusqu’à “suspecter l’existence d’un réseau de prostitution dans le milieu universitaire”.
Côté social, heureusement que la nature tend souvent à ménager les équilibres. Selon la responsable de ce service auprès de la Direction de l’action sociale, “la stérilité des couples, elle aussi en hausse, est un fait compensatoire
de ce phénomène du fait que les demandes d’adoption sont de plus en plus nombreuses, facilitées par les dernières décisions en la matière”.
Les bébés, passé le délai obligatoire permettant à la mère de réfléchir à sa décision, sont aussitôt placés dans les familles. La demande est très importante aujourd’hui. Avec de nouvelles conditions et un protocole calqué sur ce qui se fait à l’étranger dans ce domaine et promulgué par décret ministériel, les choses avancent dans l’intérêt des premières victimes, les
enfants. Les conditions sont plus draconiennes, afin d’assurer à l’enfant le plus de sécurité possible.
La situation morale et matérielle de la famille d’adoption est passée au peigne
fin par une commission spéciale permanente siégeant au niveau de la Direction de l’action sociale.
Pour ces femmes célibataires, la phase prénatale est la plus difficile à vivre, en l’absence de structures adéquates, l’action des associations étant encore quasi nulle dans ce domaine. De plus, aucune action concrète de sensibilisation à
l’endroit des milieux jugés les plus “fragiles” n’est entreprise, afin d’endiguer, un tant soit peu, ce phénomène dont les mères, mais surtout les enfants innocents, sont les premières victimes.
Le scandale le plus marquant dans ce domaine, ces dernières années, est sans DILEM DU JOUR